Combien de séances faut-il pour changer ?
C’est une question qui m’est fréquemment posée :
Combien de séances faut-il pour régler stopper ses crises d’angoisse ? Pour arrêter de fumer ? Pour retrouver le sommeil ? Pour changer un comportement ? Pour se libérer d’une peur ou d’une phobie ? Pour retrouver de l’aisance à prendre la parole ? Pour cesser de se saboter ? Pour apaiser sa colère ? Pour améliorer ses relations ? Pour apaiser la charge émotionnelle suite à une histoire traumatique ? Pour faire partir une sensation physique inconfortable ou douloureuse ?
Très peu, en réalité !
Infiniment peu …
Le temps d’un éclair, d’une prise de conscience (ou de décision parfois).
"Le truc qui fait que" ...
A l’instar de la goutte d’eau qui fait déborder le vase, il y ce moment majestueux de bascule entre où je suis, et où je veux être …
Entre « j’angoisse » et « j’ai confiance » ; entre « je fume » et « je n’aime pas ça » ; entre « je rumine » et « je m’endors sereinement » ; entre « je me sens coincé » et « je suis libre » ! Un peu vertigineux parfois, tant il est inhabituel.
Ce qui peut prendre du temps, c’est de trouver le point de culbute ; de trouver précisément où agir, où recadrer, où remettre de la perspective, quand poser la bonne question, comment retirer l’épine du pied. Les questions à se poser pour être efficace sont : Où se trouve le coeur du problème ? Quelle est sa genèse ?
Voilà ce qui m’intéresse, en tant que thérapeute. Il s’agit d’identifier avec pertinence ce qu’il faut pour que tout se remette à fonctionner, non plus « comme on en a marre que ça fonctionne », mais comme on veut que ce soit.
Il existe de nombreuses méthodes, je fais une aparté sur la méthode SEDONA, encore peu connue, et qui pourtant propose un chemin direct pour qui veut se rendre à l’évidence, au coeur et à l’origine de toute émotion, de tout schéma complexe de pensées ou d’attitudes redoutables. J’aime la voir comme un joli passage secret vous conduisant au vrai sujet, afin que vous puissiez dénouer ce qui bloque vraiment. Ainsi, avec cette méthode, le changement est toujours écologique. Ce qui disparait quelque part ne laisse pas de vide, et ne va pas réapparaitre ailleurs.
Vous avez surement déjà entendu parler des problèmes qui se déplacent, comme par exemple le fumeur qui arrête enfin de fumer et se met à se ronger les ongles, à grignoter, ou à se mettre dans des humeurs exécrables à la moindre contrariété. Il choisira sans doute alors, à juste titre, de remettre en place le comportement qu’il avait voulu changer (faute de mieux), ou bien il persévèrera dans le changement en luttant, avec un problème de substitution au problème qu’il était venu résoudre.
Quand on règle un problème à sa source, cela ne se produit pas. L’objectif d’une thérapie brève est de régler ce qui vous pose problème sans que cela ne génère de nouveaux tourments. Un nouveau tourment est toujours simplement l’indication que le problème n’a pas été résolu.
Quel est le problème ?
Alors quel est le problème, en quoi est-il un problème pour vous ?
Combien de séance vous faut-il pour répondre à ces questions ? Et les séances sont-elles vraiment le meilleur endroit pour y réfléchir ?
Si vous voulez changer en peu de séance, il y a un véritable travail de réflexion que vous pouvez mener chez vous. Je propose toujours à mes clients de réfléchir chez eux et de venir me voir seulement quand ça bloque. Soit parce qu’ils ne savent pas quelle question se poser, soit parce qu’ils ont répondu à la question et ne savent pas comment résoudre le problème qui apparaît alors. Ou bien pour éviter de passer trop de temps dans cette phase de réflexion, à défaut de se poser les bonnes questions.
Identifier le problème, même si le thérapeute peut vous être d’une grande aide pour cela, dépend surtout de vous, de votre intérêt pour les questions qui vous sont posées, de l’intérêt qu’elles suscitent en vous, et de la réflexion que vous menez entre deux rendez-vous.
Combien de séance une fois que les choses sont claires pour vous ? Si vous saviez Ô combien peu !
Si nous ne pouvons pas vous garantir par avance le nombre de séance qu’il vous faudra pour atteindre vos buts, c’est simplement parce que nous ne pouvons maitriser la partie qui dépend de vous. Je sais que cela peut être vraiment rapide, car ça l’est pour beaucoup de personnes que j’ai rencontré, et ça l’est souvent pour moi, depuis que j’ai compris cela.
J’espère avec ces informations vous permettre de gagner du temps, et de l’argent 🙂
Maintenant, à vous de choisir en conscience comment vous souhaitez investir dans votre cheminement. La personne qui vous accompagne doit :
– Savoir écouter ce qu’il vous faut : ce que vous dites, ce que vous avez peur de dire, ce que vous ne dites pas, ce que vous voulez, ce que vous êtes prêt à faire, ce qui n’est pas possible d’envisager pour vous, ce qui bloque, ce qui bouge, ce qui ne bouge pas …
– Savoir proposer différentes manières de poser un regard approprié sur vous même et votre situation, afin de ne pas vous retenir trop longtemps dans une étape que vous jugez inconfortable. Chacune des séances doit offrir des ouvertures vers le changement désiré.
La méthode choisie pour l’accompagnement n’est toujours qu’une méthode parmi de nombreuses qui existent, et qui ont fait leur preuve. Aucune méthode n’est plus magique qu’une autre. La méthode fait juste le lien entre vous qui avez un problème et vous qui détenez la solution. Le thérapeute vous accompagne pour passer d’un côté à l’autre, en prenant conscience des choses qui se présentent sur votre chemin.
Un métier de passion de la vie et de l'Autre
Ce qui rend mon job aussi fascinant, c’est ce côté détective curieux, à l’affût d’une bonne surprise ; du fameux truc qui fait que ! Voir l’expression de surprise et le regard émerveillé de mon client au moment où le problème tombe sous le sens, que la solution devient évidente, est de l’ordre du divin. Je ne connais rien de plus réjouissant !
Le rendre curieux à son tour, pour qu’il choisisse délibérément sur quoi poser sa conscience, est très gratifiant … Ensuite, chacun est libre de choisir de quel côté il se pose. Le but ultime est que le client se réapproprie son être ! Qu’il choisisse sa vie et ses situations plutôt que de les subir.
Clarifier ce que vous voulez vous fera gagner un précieux temps. Un thérapeute peut vous aider à le faire, mais ne pourra jamais le faire pour vous.
Plus votre objectif est précis (et plus vous êtes déterminé et coopératif avec votre thérapeute), plus vous serez
– D’un côté réceptif à ce qu’il vous propose,
– De l’autre, clair avec ce que vous voulez. Cela vous fera gagner un temps précieux en thérapie brève.
Il faut qu’une relation de confiance mutuelle infaillible (même si elle est fragile) s’installe le temps du chemin, ainsi qu’un engagement réciproque à mettre tout en œuvre vers le but recherché de cette collaboration : solutionner ce qui vous tracasse !
Alors certes, il existe cette question de timing (de bon endroit et de bon moment), mais quand vous voulez changer, quand la demande vient de vous ; pas La plainte mais le réel désir de changer, quel est le meilleur moment que maintenant ?
Il faut donc avoir envie et être prêt : à se laisser surprendre, puis à mesurer comment c’est de l’autre côté de la bascule !
Méthode et protocoles
Chaque protocole, script, métaphore peut faire l’objet d’une séance, ou d’une partie de la séance.
Personnellement, j’aime aller droit au but. J’aime me sentir utile et efficace rapidement, alors les protocoles que je vous propose vous sont toujours proposés sans artifices. Je les mets à votre service très simplement, tels que je les ai découvert et expérimenté en formation. Dans les moments de pratiques, nous avions environ 15 minutes à chaque fois pour les tester. A plus ou moins 5 minutes, les résultats ne manquaient jamais de me surprendre.
Je connais la portée de chaque chose que j’ai dans ma boite à idée pour vous accompagner, j’ai été au bout de chacun, aussi loin que je peux les conduire. Mon engagement se trouve ici, dans l’exploration préalable à la proposition. Il n’y a pas de « hasard » et je ne propose jamais quelque chose sans conviction.
Ce qui fini de me convaincre à chaque fois, c’est vous ! Et la manière dont vous réagissez à ce qui vous est proposé.
Les méthodes et protocoles sont tout autant de moyens de vous faire basculer vers le côté désiré.
Cela peut être troublant, ou fascinant de rapidité : avec la bonne métaphore, une phrase appropriée, le bon script, le bon geste, le choix pertinent du protocole, un étonnement approprié, un encouragement approprié, une valorisation appropriée, un recadrage au bon endroit et au bon moment, une provocation bien dosée … Tout ça ne sont que des moyens validant que c’est Maintenant, que c’est Là que les choses basculent (pour de bon, si nous sommes intégralement satisfait) !
Même si nous ne l’avions jamais supposé jusque là, changer peut être aussi bref qu’un « Eureka ».
Je l’ai vécu, et mes clients en témoignent !
C’est cette sensation précise qui m’a donné envie d’accompagner, pour ensuite former aux thérapies brèves.
Je voulais que tout le monde sache, partager cette compréhension du changement possible avec le monde entier.
Cela permet de réaliser que si on ne change pas, c’est toujours pour une bonne raison, en amont, qu’il est nécessaire d’identifier ; et qu’une fois cette raison prise en compte et résolue, plus aucun comportement (à priori) nuisible n’a plus lieu d’être.
Il faut très peu de choses en réalité pour arrêter de fumer, pour interrompre un schéma qui se répète, pour sortir de la dépendance affective, pour dire au revoir à une émotion parasite … Il faut une seconde pour sortir d’une mauvaise histoire et entrer dans la vie que l’on veut.
Quand le changement n’opère pas, c’est simplement gage que vous n’avez pas encore considéré une partie essentielle du problème. Il vous faut alors l’identifier pour l’accompagner à évoluer !
Ce n’est pas toujours évident, mais c’est toujours une bonne nouvelle. C’est aussi ce qui fait que, parfois, quelque chose de « simple » comme arrêter de fumer prendra 4 ou 5 séances, alors que la plupart des gens y parviennent en seulement une, et que d’autres encore n’ont pas besoin de se faire accompagner pour prendre la décision d’arrêter une habitude qui dure depuis plus de 20 ans.
Plus concrètement ?
J’ai moi même manqué de patience dans le passé, et je comprend très bien que vous puissiez vous demander combien de séances vous devrez faire avant de changer, pour pouvoir choisir d’investir sur vous même. Cette question est en réalité le reflet d’un manque de confiance en vous. Si vous gagnez en confiance en vous, vous saurez au fond qu’il y a quelque chose qui coince mais que cela ne nécessite pas de remettre en question toute votre existence, seulement les éléments pertinents pour vous aider à solutionner, à l’instant t, les choses qui vous empêchent de reprendre convenablement (pour vous) le cours de votre vie.
Avant de pouvoir dérouler une méthode quelle qu’elle soit, il faut avoir envie, être prêt, il faut pouvoir s’engager vis à vis de soi même !
Alors, ce qui prend souvent du temps : c’est de cibler, de comprendre, de définir et identifier le point de bascule. Après il n’y a presque plus rien à faire, que laisser faire, de permettre le changement.
En moyenne, je reçois les gens entre 2 et 5 séances, car je m’assure systématiquement en amont que mes clients savent ce qu’ils veulent, ou bien je les invite dès la première séance à y penser. De fait, on sait rapidement comment on peut avancer ensemble vers cela.
Parfois une seule suffit, parfois il en faut plus. Mais comme je vous le disais plus haut, chaque séance est une ouverture, il se passe toujours quelque chose.
Les personnes qui viennent plus longtemps sont généralement dans un processus d’exploration, plus que de résolution. Je leur en fait systématiquement prendre conscience pour que la démarche soit ok pour eux. Mais résoudre un problème peut aller, et va souvent, très vite !
Gagnez du temps sur votre thérapie en vous posant les bonnes questions !
Si vous avez l’impression de n’avoir pas de temps à perdre avec un accompagnement thérapeutique, que vous voulez régler un problème de gestion du stress ou des émotions, que vous voulez changer un comportement, sortir d’une situation problème « urgemment » (phobie, phobie scolaire, gagner en confiance dans une prise de parole, prendre de la distance sur une relation), que vous êtes prêt à vous faire bousculer pour atteindre votre objectif aussi vite que possible, vous pouvez gagner du temps également en commençant par identifier quel est le problème ? En quoi le problème est un problème pour vous ? Ce que vous voulez à la place ? Ce qui vous empêche de changer ? Ce que changer changera pour vous ou votre entourage, en plus de cette chose que vous voulez changer ? …
Autant de questions que le thérapeute vous aide à prendre en considération, pour qu’à partir de là, vous retrouviez le pouvoir de choisir votre voie et repreniez le lead de votre destin !
Vous réactivez alors ce qui s’apparente à votre magie intérieure, celle la même qui donne l’illusion que l’hypnose est magique, alors que cette approche ne fait que vous rapprocher de votre nature véritable : votre vrai moi Libre !
Pour résumer, changer prend une seconde. Décider de changer prend le temps de mesurer les paramètres du changement. Plus vous êtes clair et vrai avec vous, plus cela va vite.
La thérapie brève se veut, à mon sens, être une thérapie rapide, efficace et durable car ce qui nous intéresse, c’est vous à l’instant t, et ce que vous voulez pour l’instant t d’après !
On ne refait pas l’histoire, on ne cherche pas à tout prix à lui donner du sens, on n’a pas d’exigence ou de critères sur ce qui doit être. On cherche juste à vous faire sentir que vous fonctionnez bien, c’est à dire comme c’est bien pour vous … Cela vous permet de revenir à vous, et de trouver ce qui est bon et juste pour vous, pour que l’atteinte de votre objectif soit aussi satisfaisante que possible et que vous gagniez en sérénité et en confiance, en la vie en vous !
En gros 🙂
